Le repos biologique déclaré par la Ministre des pêches et de l’économie maritime prend fin ce mois de septembre sur toute l’étendue du territoire national. En attendant dans les marchés et débarcadères, les produits halieutiques se font rares. Les Femmes mareyeuse peinent à négocier les cartons de poissons à un prix raisonnable contrairement à celui de l’année précédente. Selon le responsable des pêcheurs artisans de Dabondy, situé dans la commune de Matoto, il s’agirait d’un favoritisme venant de la part du département de la pêche au profit des pêcheurs venant des autres pays.
« La pêche artisanale est victime d’injustice, ce sont nos chefs eux-mêmes qui sont à la base de cette hausse. Ils ont favorisé les chinois, et les pêcheurs des autres pays, vis-à-vis des guinéens. Nous sommes fatigués de cette injustice. Nous souffrons beaucoup, si c’est les étrangers qui ont chance de pêcher presque toute la moitié de la mer, nous à notre tour, on ne prendra pas le risque de vendre à un prix raisonnable le peu de poissons que nous avons dans nos pirogues. Nous risquons nos vies en sortant sur la mer, Et nous avons des familles à nourrir » explique Saliou Diallo.
Poursuivant, il invite la ministre en charge du département à prendre ses responsabilités en mettant fin à cette injustice pour pallier à la cherté du poisson sur le marché.
«la ministre doit revoir notre situation, car le poisson est beaucoup plus consommé en Guinée, que son entourage arrête de l’induire en erreur, si non le prix des poissons ne sera jamais en baisse cette année» prévient Saliou Diallo.
Pourtant le sous-secteur de la pêche artisanale est pourvoyeur de recettes pour l’économie nationale et contribue à lutter contre le chômage des jeunes. Un secteur qui a aujourd’hui besoin de l’attention des autorités du pays.
Aminata Sylla