Le dialogue inter-guinéen se tient depuis quelques mois sous l’égide du premier ministre Dr Bernard Goumou à Conakry. Sur la table de négociation, plusieurs partis politique sont absents. Il s’agit notamment de l’UFDG, L’UFR et du RPG Arc-en-ciel. Concernant l’absence de ses ténors, certains observateurs pointe du doigt le manque d’inclusivité du dialogue.
Pour le ministre porte-parole du gouvernement, l’absence de Cellou, Sidya ou encore Alpha n’enlève en rien le caractère inclusif du dialogue parce qu’il n’exclut aucune formation politique ou de la société civile. Ousmane Gaoual soutient qu’ils ont tort.
« Le dialogue guinéen est inclusif. Le fait que Cellou, Sidya et Alpha ne sont pas là, n’est pas lié au fait d’une interdiction de participer au dialogue. Parce que ce n’est ni Cellou, ni Alpha, ni Sidya qui sont invités autour de la table. Ce sont leurs organisations politiques qui sont invitées. L’UFDG, le RPG et l’UFR ont leurs places autour de la table, nul ne leur interdit de venir et ne les empêche de venir. Nous n’avons posé aucune condition quant à leur participation. C’est même irresponsable d’imaginer qu’il faut arrêter des poursuites contre tel ou tel dans le cadre privé, pour leur retour autour de la table de dialogue sur des questions nationales ; c’est irresponsable. Il n’y a pas de harcèlement judiciaire. C’est à quel endroit ? Ou bien c’est parce que vous avez reçu une convocation ? Alors dans l’opposition, quand j’ai été convoqué, je suis allé répondre, je n’ai pas fui pour dire que j’ai été harcelé. (…). Je suis allé répondre parce que j’étais sûr que je n’avais rien fait de tout ce qu’ils me reprochaient. (…). Ces partis ont clairement tort de ne pas aller au dialogue. Si vous ne vous reprochez rien, mais allez répondre. Le monde entier sera témoin que vous n’avez rien fait. A un moment donné, il faut accepter de répondre à des convocations », a-t-il dit lors de son passage dans l’émission Mirador de FIM Fm.
Par ailleurs, l’un des points de revendication des partis politique est celui de voir le dialogue présidé par la CEDEAO. Evoquant cette question, le porte du voix du gouvernement pense que ces acteurs sont d’une mauvaise foie tout en fustigeant l’exile de ces leaders.
« Ils (Forces Vives, ndlr) demandent à ce que le dialogue soit mis sous l’égide la CEDEAO ? Mais la CEDEAO est venue et a présidé, a même corrigé la feuille de route initiale que nous avions faite pour nous amener dans ce délai de 24 mois. C’est quasiment une injonction de la CEDEAO qui a amené ces 24 mois, c’est quasiment une injonction parce que nous, nous étions à 36 mois. La CEDEAO est satisfaite de l’évolution du calendrier. Ce que je dis tout simplement, c’est que quand vous allez au dialogue, le format ne vous convient pas, vous avez la latitude d’exposer tout ça. Mais vous restez chez vous pour exiger des choses, mais il n’y aura pas de dialogue. Ils font preuve de mauvaise foi et même d’irresponsabilité parce que la responsabilité voudrait qu’aucun parti politique ne lie le destin de l’institution à celui d’un homme. Les partis politiques concourent à l’exercice des activités politiques du pays, pas pour défendre un individu », a-t-il laissé entendre.
Mamadou Saidou Baldé