Depuis un certain temps, la question de la mobilisation des ressources financières devant servir à l’aboutissement des 10 points du chronogramme de la transition soulevés de inquiétudes chez les actuels politiques. Pour le président de l’UGDD, la junte devrait assumer pleinement sa responsabilité et faire ce qui convenu afin de convaincre l’opinion et les partenaires pour bénéficier d’un soutien.
« Les autorités guinéennes doivent assumer leur totale responsabilité par rapport à la marche de la transition guinéenne. Vous faites ce qui est convenu correctement, c’est par ce billet là que vous allez convaincre l’opinion et la communauté internationale de vous accompagner, de vous aidez. Comme on le dit quand quelqu’un vous lave le dos, lavez-vous le ventre. Mais on ne peut pas vous laver le dos et le ventre à la fois » a-t-il laissé entendre Bah Oury.
Si l’état se vente souvent de sa souveraineté, l’homme politique membre du cadre de dialogue inter-guinéen soutient qu’il devrait plutôt les assumer. Pour lui, le financement de nos affaires doit provenir d’abord de nos propres efforts.
« Donc c’est notre responsabilité, pour des idées qui sont prônées par-ci, des idées souverainistes, nous sommes indépendants, nous sommes souverains, des idées panafricanistes, assumons-le. Le financement de nos affaires essentielles doit provenir d’abord de nos propres efforts, c’est l’esprit du mémorandum des coalitions politiques et faîtières qui est en train de circuler pour être signé et sera transmis aux autorités », a-t-il déclaré.
En attendant l’obtention de ce montant, seulement 40 millions de dollars américains sont déjà mobilisés par l’état guinéen. D’ailleurs, au regard du nombre de mois restant dans le délai des 24 mois, Bah Oury n’hésite pas de conseiller la junte à faire une rectification de budget.
Mamadou Saidou Baldé