Dans la nuit du vendredi 30 juin au samedi 1 juillet 2023, la forte pluie qui s’est abattue sur Conakry a fait plusieurs dégâts dans certains quartiers de la capitale.
A Dar-es-Salam 2, un des 34 quartiers de la commune de Ratoma, de nombreuses familles ont dormi à la belle étoile.
Des maisons inondées et leurs contenants endommagés, des murs affaissés, c’est le constat qui est visible ce matin sur les lieux.Pèle en main, chacun tente de dégager ce qu’il peut afin de rendre habitable leurs maisons.
«C’était aux environs de 00h à 1h du matin que la pluie a commencé. Mais comme d’habitude, quand il y a pluie, on reste dans la maison. Ce qui s’est passé cette fois, est une première. La clôture est tombée à cause de la très grande quantité d’eau qui s’est déversée. Dans le salon, l’eau nous prenait jusqu’au cou. On était obligé de sortir par le plafond et le toit, parce que la porte était bloquée. Heureusement qu’il n’y avait pas le courant, sinon, les dégâts auraient été plus graves. On n’est pas, à date, en mesure de dire ce qu’on a perdu exactement. Dans la maison, l’eau était montée jusqu’à plus d’un mètre. Tout ce qu’il y avait a été inondé », a expliqué Morlaye Camara, une des victimes rencontré.
Pour ce riverain de la décharge de Dar-es-salam, cette inondation est dûe: « par la forte quantité d’eau déversée par le bassin qui retenait l’eau à la décharge d’ordures de Dar-es Salam ». D’où son invite au président de la transition de: « déplacer cette décharge pour leur permettre de vivre ».
Selon nos sources, ce sont au total 25 bâtiments impactés par cette inondation. Pour l’instant, certains sont inhabitables et d’autres à terre.
« On a perdu tout ce qu’on avait dans la maison, les télévisions, les congélateur et même les habits. Le mur de la clôture a cédé après seulement 30 minutes de pluie. Nous ne connaissions pas des inondations dans ce quartier, en tout cas, de cette façon. Ils ont construit 4 bâtiments derrière les rails, c’est ce qui bloque l’évacuation normale de l’eau », affirme Mme Camara Aissata, une autre victime.
Par ailleurs, cette inondation soulève la problématique de la de délocalisation de la décharge de Dar-es-salam qui constitue une véritable menace de santé publique.
Mamadou Saidou Baldé