La passion ethnique, lorsqu’elle est exagérée, peut prendre une tournure nauséabonde.
Reconnaître quelqu’un qui se laisse emporter par cette passion n’est pas difficile. Tout tourne autour de l’ethnie pour lui, et il tend à tout ramener à cette dimension ethnique, même les choses les plus farfelues. Son intérêt principal est l’ethnie, et pour qu’il t’apprécie, tu dois être en accord avec cette dynamique.
Ce genre de personne est extrêmement susceptible lorsqu’il s’agit de sujets liés à l’ethnie. La moindre critique, même constructive, peut être perçue comme une attaque personnelle. Cette hyper-sensibilité peut être toxique et entraver la possibilité d’un dialogue ouvert et respectueux.
Il est important pour nous, jeunes générations, de nous émanciper de cette passion ethnique excessive. Nous devons reconnaître que notre identité ne se limite pas à notre ethnie. Nous sommes des êtres humains avant tout, avec une multitude de facettes qui nous définissent.
Cela ne signifie pas que nous devons renier notre héritage culturel ou ignorer les problèmes auxquels font face certaines communautés ethniques. Au contraire, nous pouvons célébrer et promouvoir la diversité tout en restant conscients des complexités qui existent au-delà de l’ethnie.
En tant qu’êtres humains, nous devons nous engager à construire une société qui valorise l’égalité, la compréhension mutuelle et le respect de tous, indépendamment de leur origine ethnique. Cela implique de regarder au-delà de nos propres préjugés et de travailler ensemble pour créer un monde plus inclusif.
Il est temps de dépasser les limites étroites de la passion ethnique exagérée, qui peut engendrer la division et l’intolérance. En nous émancipant de cette mentalité destructrice, nous pouvons nous rapprocher en tant qu’êtres humains et construire un avenir meilleur pour tous.
Abdourahamane Nabé