Arrêté le week-end dernier, l’audience de l’artiste Jack Woumpack s’est ouverte ce mardi 13 juin 2023 devant le tribunal de première instance de coyah. Poursuivi pour avoir tenu des propos ethniques sur sa page Facebook, le chanteur guinéen Kokoly Bignamou Haba alias Jack Woumpack a tout d’abord reconnu les faits qui lui sont reprochés avant de déclarer qu’il ne s’adressait pas à tous les Peuls mais plutôt aux politiciens. Pour lui, ce genre de sortie sur son compte Facebook n’est pas une première mais c’est une mauvaise interprétation de ces propos qui l’a conduit devant le tribunal.
« Je m’excuse puisque je suis malade, je souffre de la tension. Le travail que j’ai fait-là, c’est mon ancien travail, un seul jour je n’ai pas reçu de convocation. J’ai dit des choses plus dangereuses que ça auparavant. Mais un seul jour les autorités ne m’ont interpellé. Et je vais dire à mes parents peuls, ce que j’ai dit certes, ils ne mont pas compris puisqu’ils ne comprennent pas certes la langue soussou. Donc je me calme, je me replis. Ceux qui voient mes messages sur les réseaux sociaux, savent que j’ai parlé sur les Soussous, j’ai dit qu’ils sont là juste pour revendre des parcelles. (…) Quand j’ai dit ces choses, ceux qui m’ont compris, m’ont compris. Ceux qui ne m’ont pas compris, oui. Moi je me suis adressé aux politiciens. Pour moi, ce ne sont pas tous les Peuls qui sont des politiciens. C’est l’incompréhension qui m’a amené ici. Ce n’est pas ma première fois, c’est mon travail. Je ne sais pourquoi les gens sont fâchés cette fois-ci? Mais c’est maintenant que j’ai su que ces propos tenus ont touché des gens. (…) Mes propos peuvent réconcilier les gens s’ils comprennent. Je ne peux pas dire qu’ils ont raison ou qu’ils n’ont pas raison, mais ils ne m’ont juste pas compris », a-t-il expliqué devant le tribunal.
Par ailleurs, Jacques Woumpack déclare qu’il ignorait les conséquences de son message par conséquent regrette ses propos et demande pardon au tribunal.
« Oui je regrette. Je demande pardon au président du tribunal, je lui demande de me pardonner, c’est mon habitude. Sur ce, aidez-moi, au-delà tous ceux qui sont présents ici qu’ils soient témoins que je suis venu dire ici que ce que je ne savais pas hier, je l’ai su aujourd’hui. Donc je le regrette. Ce que j’ai dit, les conséquences, l’impact, je ne savais pas ça mais je l’ai sus aujourd’hui » a-t-il renchérit.
Après cette phase, l’avocat de la défense a saisi l’occasion pour solliciter une mise en liberté provisoire de son client. Une demande qui n’a pas tardé à être rejetée par le procureur Almamy Sékou Camara et validé par le président de la cour.
Le dossier a été finalement renvoyé au 20 juin 2023 par le président Philippe Gonga Mamy pour les réquisitions et plaidoiries.
Affaire à suivre!
Mamadou Saidou Baldé