L’un des gros mensonges que débitent certains affidés du CNRD consiste à dire que l’opposition du FNDC vient du fait qu’il n’a pas obtenu de la junte militaire des postes pour ses membres. Une chose reste claire : mille mensonges ne peuvent résister à une seule vérité.
Après le 5 septembre 2021, des contacts ont bel et bien eu lieu entre les putschistes et le FNDC. Mamadi Doumbouya et ses hommes savaient que dans le contexte du moment, le FNDC était une force qui ne pouvait être ignorée ou contournée et qu’il fallait s’employer à la séduire pour l’avoir de son côté. C’est peut-être pour atteindre ce but que des propositions de nomination à différents postes ont été faites aux membres de la Coordination du FNDC. Mais vu qu’il s’agit d’un mouvement qui n’était et n’est pas prêt à se saborder pour n’importe quel motif, les offres conditionnées qui lui ont été faites ont été tout simplement rejetées. La junte militaire voulait en effet qu’on n’entende plus parler du FNDC. Une telle demande était tout simplement inacceptable.
C’est pourquoi, la Coordination du mouvement y a opposé une fin de non-recevoir. Si le FNDC s’était plié aux exigences de la junte militaire, il serait présent à plusieurs postes de responsabilité aujourd’hui. Les anciens membres du FNDC qui ont rejoint la junte militaire, à leur propre gré, ne sont pas plus méritants que ceux qui sont restés dans le Mouvement.
La lutte du FNDC s’inscrit dans la défense des valeurs. Et cette lutte demeurera même après Mamadi Doumbouya. Sous le régime de Alpha Condé, les membres du FNDC- les vrais- auraient pu changer de position s’ils étaient en quête de postes ou s’ils se battaient pour des intérêts personnels. Il existe encore dans ce pays des hommes et femmes de conviction, qui ne sont pas prêts à monnayer les principes pour lesquels ils croient contre des postes ou de l’argent.
Par ailleurs, lors de la tournée de la Coordination du FNDC dans la sous-région, après le putsch, des chefs d’État avisés lui avaient vivement deconseillé d’appartenir aux organes de la Transition afin d’être plus tard un rempart contre une éventuelle déviation de celle-ci et la volonté des putschistes de renier leur engagement en cherchant à s »accaparer du pouvoir. Le FNDC est exactement dans cette posture.
Alphonse Charles Wright peut mentir autant qu’il peut mais il ne peut convaincre personne. Il a perdu toute crédibilité. S’il était intelligent, il allait plutôt penser à ce qu’il deviendra après cette transition. Aujourd’hui, il n’est ni avec les avocats ni avec ses propres collègues magistrats. Il est devenu – à son âge- l’un des ministres les plus impopulaires de l’histoire de la Guinée, à cause de sa mégalomanie. La junte militaire lui rendrait un grand service en l’aidant à se faire examiner par un psychiatre car il n’a pas le comportement et les attitudes d’un homme normal. Les membres du FNDC ne sont pas des personnes qui donnent le nom de la mère d’un putschiste à leur fille dans l’unique but de conserver un portefeuille ministériel.
Au lieu de s’en prendre à des hommes de valeur, Alphonse Charles Wright devrait penser à la justification de l’origine de la maison qu’il est en train de construire actuellement et dont il dit que c’est Mamadi Doumbouya qui lui en donné les moyens.
SEKOU KOUNDOUNO
RESPONSABLE DES STRATÉGIES ET PLANIFICATION DU FNDC