Après une journée sans presse lancée par les associations professionnelles de presse le mardi 23 mai 2023, la Haute Autorité de la communication (Hac)a invité les acteurs autours d’une table ce mercredi 24 mai. Pendant plus de deux (2) heures, cette réunion tenue dans la salle du 25 août a regroupé l’ensemble des signataires de la déclaration du lundi dernier étaient présents dans la salle.
Dans leur prise de parole, chacun a expliqué les difficultés auxquelles sont confrontés les médias ces dernier jours à savoir les restrictions des réseaux sociaux et des sites d’informations, le démantèlement des émetteurs du Groupe de presse AfricVision ainsi que le brouillage des ondes de Fim F.M. Les acteurs ont dans l’ensemble déploré cet état de fait devant le président de la hac.
Au sortir de la rencontre, le porte-parole de l’organisation explique les raisons de leur présence à la HAC avant de préciser que cette rencontre n’affecte en rien les exigences des associations professionnelles de presse.
« Nous sommes venus, nous avons bien écouté le président de la HAC, qui nous a donné de très utiles conseils. Aujourd’hui, la HAC nous a écouté et elle va rendre compte de ce que nous avons dit aux autorités. Nous avons suggéré à la HAC qu’elle fasse certaines investigations pour voir effectivement ce qui se passe sur le terrain. Parce que encore une fois la liberté de presse est menacée chez nous. Parce que nos outils sont menacés, parce que nos médias sont menacés, l’heure est très grave. La rencontre d’aujourd’hui annule aucune action » précise Ibrahima Sory Traoré, porte-parole de l’organisation des professionnels de la presse.
En outre, il tient à remercier les médias pour avoir suivi le mot d’ordre de journée sans presse hier mardi surtout la Rtg et déclare que la HAC portera désormais les grieffes de l’organisation devant les autorités de la transition.
« Hier vous avez remarqué que nous avons fait le black-out, déjà nous remercions nos confrères de la RTG qui nous ont accompagné, nous étions très heureux que ça vienne de la RTG et ça nous a rassuré.La HAC va porter nos grieffes vers les autorités, peut être la HAC va mettre en son sein une petite commission qui va aussi constater ce que nous avons constater ce que nous avons porté comme grieffe pour pouvoir nous aider à sortir de la crise » a-t-il dit.
Le président de la Haute Autorité de la Communication quant à lui a souligné la forte représentation des organisations professionnelles. Il promet de remonter les différentes réclamations aux autorités tout en priant que cette crise ne perdure pas.
« Nous nous sommes dits les vérités, les associations ont porté à notre attention les préoccupations des leurs et nous leurs avons promis de remonter ces préoccupations aux autorités de la transition afin que des solutions idoines soient prises (…)J’espère, je prie pour que la détente vienne rapidement. La haute autorité de la communication en tant que instance d’auto régulation se pose comme garant de la liberté » déclare Boubacar Yacine Diallo, président de la Haute Autorité de la Communication.
En attendant, les organisations professionnelles maintiennent la marche prévue pour le 1er juin prochain à Kaloum.
Mamadou Saidou Baldé