Trois finalistes étaient en lice pour le Prix Liberté de la Région Normandie en 2023. Mardi 25 avril, le vote en ligne a distingué le Club des jeunes filles leaders de Guinée.
Un vote en ligne organisé du mercredi 15 mars à ce mardi 25 avril les a départagés. Plus de 9 600 jeunes votants y ont pris part et placé en tête le Club des jeunes filles leaders de Guinée, devant l’association thaïlandaise ECPAT et la militante en Amazonie Txai Surui.
Composé de jeunes activistes âgées de 14 à 20 ans, le Club des jeunes filles leaders de Guinée a été fondé en 2016, au départ pour réclamer la fin des mariages précoces et forcés. En Guinée, la pratique, qui les expose aux violences sexuelles, menacerait encore un million d’adolescentes
C’est la deuxième fois consécutive, dans l’Histoire du Prix Liberté, qu’un groupe et non une seule personnalité, est récompensé. L’an dernier, l’ONG nigériane Child’s Right and Rehabilitation Network (CRARN) avait obtenu le trophée. Après la rappeuse afghane Sonita Alizadeh, la militante féministe saoudienne Loujain Al Hathloul et l’icône de la défense du climat Greta Thunberg lors des trois premières éditions du Prix Liberté.
D’après l’ONG Plan International, 63 % des jeunes femmes mariées en Guinée l’ont été avant l’âge de 18 ans.
Aujourd’hui, le Club lutte également contre les viols conjugaux et les mutilations génitales.
Les militantes guinéennes vont faire le voyage jusqu’à Caen pour recevoir leur Prix lors d’une cérémonie au Zénith mardi 30 mai, à 14h30. La Région Normandie va leur remettre un trophée conçu cette année par des élèves du lycée des métiers Augustin Boismard de Brionne (Eure), et surtout un chèque de 25 000€ « pour défendre sa cause ».
Cette année, le Prix Liberté a suscité « plus de 400 candidatures », assure la Région Normandie. Elles avaient été départagées par un jury international le 10 février. Celle du Club des jeunes filles leaders de Guinée avait été défendue par des élèves du lycée Agripole à Saint-Hilaire-du-Harcouët (Manche).