Le renforcement de capacité des journalistes guinéens est la principale mission contenue dans la feuille de route du centre de formation et de perfectionnement en technique de l’information et de la communication (CFPTIC) du ministère de l’information et de la communication. Depuis quelques temps un vaste programme est initié en direction des professionnels de l’information de la capitale et de certaines régions administratives du pays. L’une des sessions phares qui aura marquée les esprits est la tenue du 11 au 15 avril dernier, de la formation des formateurs en technique d’investigation, fack-cheicking, couverture des élections et en traitement de l’information. Cet atelier organisé grâce à l’accompagnement de l’UNESCO a connu la participation des grands noms de la presse comme Boubacar Yacine Diallo, président de la Haute Autorité de la communication.
« Je voudrais vous féliciter, vous encourager à démultiplier les connaissances acquises et maintenant à aller chercher parce que, ils vous ont fait porter le titre de formateurs et vous devez donc allez au-delà du titre pour le devenir, pour le mériter. Et cela vous impose d’aller vers la recherche tous azimut. Un journaliste est un homme de culture, ni plus, ni moins. Je voudrais encourager le responsable du centre à vous réunir le plus rapidement possible pour la deuxième étape de votre formation » dira M. Diallo à la clôture de la session.
Avec la prolifération des réseaux sociaux et sa forte percée dans nos sociétés, les journalistes sont souvent confrontés à la floraison d’information. Comment démêler la vraie de la fausse ? C’est un défi qui se pose à la pratique du métier de journaliste. D’où le volet consacré au fack-cheicking.
« Le fack-cheicking est un nouveau genre journalistique qui est apparu dans le monde des médias qui sert aux journalistes de vérifier l’information. Ça ne te met dans le monde de course vers le scoop. Ça vous oblige à faire assez de vérification, beaucoup de recoupement. Cela vous met à l’abri des procédure judiciaire » estime Aminata Sangaré, rédactrice en chef adjointe de la radio nationale et participante.
Une trentaine de journalistes issus des médias publics et privés ont bénéficié de cet ambitieux programme de formation. Désormais, ces bénéficiaires deviennent de facto des formateurs sur des thématiques en lien avec l’investigation, le fack-cheicking, la couverture des élections et le traitement de l’information. Pour le directeur général du centre de formation et de perfectionnement en technique de l’information et de la communication, Abdoulaye Djibril Diallo, la dynamique engagée par sa direction va se poursuivre.
« Nous allons continuer à dérouler notre agenda de formation pour que ceux qui ont bénéficié de cette 1ère phase de formation en technique d’investigation, en fack-cheicking, en couverture des élections et en traitement de l’information soient de véritables formateurs. Pour cela, nous comptons sur l’appui des autorités à tous les niveaux, des partenaires parce que la formation a un coût. Il y a un sérieux problème de formation au niveau des médias, on se rend compte que fondamentalement qu’avec ses formations, on peut combler les déficits qui ont conduit jusque-là à voir des journalistes commenter des rumeurs, faire de la délation et parfois même victime de manipulation parce que tout simplement ils sont fragiles du fait que, il n’y avait pas une telle formation qui devait être le levain d’une nouvelle façon de traiter l’information dans notre pays ».
Pour rappel, cette session de renforcement de capacité des journalistes a été facilitée par deux (2) journalistes du Burkina Fasso et le guinéen, Amadou Diallo, ancien correspondant de la BBC en Guinée.
Terna