Dans une déclaration fleuve lue sur les antennes de la télévision nationale, le ministre de l’Administration du Territoire et de la Décentralisation menace de suspendre ou de retirer l’agrément de partis politiques qui partageraient les mêmes opinions et position que le FNDC. Les putschistes pensent ainsi que c’est la solution pour faire taire les guinéens qui n’acceptent pas la conduite solitaire et arrogante de la transition. Ces militaires qui sont entrés par effraction sur la scène politique guinéenne doivent comprendre, pendant qu’il est encore temps, que la Guinée n’est pas leur propriété et qu’ils ne peuvent pas faire peur à tout le monde.
Emprisonner ou empêcher des acteurs politiques ou de la société civile de voyager, instrumentaliser la justice pour réduire au silence toutes les voix discordantes, tuer des manifestants n’est pas une solution viable. La nébuleuse CNRD sera contrainte par tous les moyens légaux d’ouvrir un dialogue franc et sincère. Cette junte hautaine et prétentieuse qui se croit tout permis parce qu’elle a des armes achetées par le vaillant peuple de Guinée doit tirer des leçons du procès relatifs aux événements tragiques du 28 septembre 2009. Des faits qui remontent à plus de dix ans sont en train d’être jugés aujourd’hui.
Mamadi Doumbouya et sa bande ne sont que des tigres en papier, des géants aux pieds d’argile qui ne pourront pas résister continuellement à la détermination de la frange engagée du peuple de Guinée. Ils ont le choix simple et facile d’associer tous les guinéens à la conduite de la transition à travers un dialogue fécond sous la présidence de la CEDEAO ou de continuer à blesser et tuer des citoyens en aggravant ainsi leur cas. Mais ils ne vaincront pas.
SEKOU KOUNDOUNO
RESPONSABLE DES STRATÉGIES ET PLANIFICATION DU FNDC