C’est avec une profonde indignation que l’ANAD a appris l’inculpation de l’ancien
Coordinateur du FNDC, M. Abdourahamane Sano, pour participation à une « réunion non
déclarée » tenue dans un lieu privé.
L’ANAD dénonce fermement cette inculpation qui constitue une violation manifeste du droit
fondamental à la liberté de réunion et d’association consacré à l’article 34 de la Charte de la
transition qui, dans son article 8 alinéa 2, dispose également qu’« aucune situation d’exception
ou d’urgence ne doit justifier les violations des droits humains ».
Ces actes liberticides violent également les engagements internationaux de la Guinée,
notamment l’article 20 de la Déclaration universelle des droits de l’homme, l’article 21 du
Pacte international relatif aux droits civils et politiques et l’article 11 de la Charte africaine des
droits de l’homme et des peuples.
Malheureusement, la justice qui devrait servir de boussole et de recours est vite retombée dans
les dérives autoritaires du passé. La remise en cause des droits et libertés fondamentaux,
notamment le droit de manifester, les libertés d’expression, de réunion et d’association, la
détention arbitraire de leaders politiques et de la société civile et l’exil forcé de certains d’entre
eux, sont des illustrations éloquentes de ces dérives autoritaires.
C’est pourquoi l’ANAD condamne énergétiquement ces violations graves et récurrentes des
droits humains ainsi que l’instrumentalisation à outrance de la justice par le CNRD à l’effet de
museler toute opposition à sa gestion unilatérale de la transition.
L’ANAD invite ses militants et sympathisants, ainsi que tous les Guinéens épris de liberté et
de justice, à se mobiliser pour défendre nos droits et libertés et nos acquis démocratiques.
Conakry, le 10 janvier 2023
L’Alliance Nationale pour l’Alternance et la Démocratie