Sans langue de bois, l’année 2023 s’annonce particulièrement difficile en Guinée, en ce qui concerne notamment les relations entre le pouvoir du Palais Mohamed 5 et la frange la plus représentative des acteurs socio-politiques guinéens : le trio ANAD, FNDC-Politique, RPG Arc-En-Ciel et alliés.
Un duel serré en l’air ? Loin d’être cet oiseau de mauvais augure, mais le rejet des conclusions du dialogue interguinéen qui vient de clôturer ses travaux à Conakry, le 21 décembre 2022, par cette importante frange de la classe socio-politique guinéenne préoccupe plus d’un citoyen. Ne pas reconnaître cela aujourd’hui, ce serait carrément d’occulter l’évidence.
2023, devrait être une année de décrispation du climat sociopolitique, un nouveau départ dans les relations entre ceux qui tiennent les manettes de notre pays et la classe socio-politique la plus représentative. Pour y arriver, la Justice guinéenne doit poser des actes forts en ce début d’année, en faisant naturellement parler son cœur d’humain.
A défaut par exemple de libérer totalement les anciens dignitaires du régime précèdent incarnés depuis plusieurs mois à la maison centrale sans procès, la Justice peut les placer sous contrôle judiciaire pour leur permettre de commencer cette nouvelle année au sein de leurs familles et auprès des leurs.
S’agissant aussi des leaders politiques en « exil » qui ont peur de retourner au pays parce que n’ayant pas foi en la Justice guinéenne, que des garanties soient faites pour faciliter leur retour au bercail. Ces deux actes pourraient à coup sûr desserrer le climat socio-politique dans notre pays.
Plutôt que d’outrager la Guinée, il faut la sacrifier à Vénus. Ce climat délétère, cette atmosphère inquiétante que vit notre pays n’arrange ni le pouvoir ni la classe politique socio-politique. C’est pourquoi les autorités doivent nécessairement poser des actes forts pouvant contribuer à la décrispation de l’atmosphère.
Je voudrais profiter de cette occasion pour non seulement souhaiter une très bonne fête de fin d’année à l’ensemble du peuple de Guinée, mais aussi mettre à profit ce laps de temps pour appeler les guinéens à la compréhension et à l’acceptation de l’autre dans ses différences. Cela est la clé de voûte du développement. Une parole d’Evangile.
En clair, nos divergences d’opinions sur des questions majeures concernant la vie de notre chère Nation, ne devraient en aucune manière être un frein ou un handicap au développement de notre patrimoine commun. Elles devraient plutôt gruger l’énergie et la détermination non seulement des autorités, mais également de la classe politique pour le bien-être des populations.
Pour une transition apaisée et inclusive en Guinée, le pouvoir doit chercher à aplanir les divergences, en faisant baisser le niveau du mercure pour une situation sociopolitique totalement apaisée pour le succès de tous et bonheur de chacun.
Pour finir, je souhaite une très bonne et heureuse année 2023 à tous. Que cette nouvelle année soit une année remplie de bonheur, de joie, de santé et de prospérité pour chacun de nous. Amine !
Sayon MARA, Juriste