Le 4ème recensement général de la population et de l’habitation (RGPH 4) est l’une des étapes clés de la transition guinéenne. C’est pour matérialiser cette volonté, qu’en août dernier, le président de la transition a par décret, mis en place les organes de pilotage et d’exécution du projet. Parmi les organes crées, Il y a le conseil national du recensement qui est l’instance de décision et d’orientation stratégique présidé par le ministre de l’économie, des finances et du plan. Ce mercredi 19 octobre 2022, le CNR a tenu sa 1ère session devant les partenaires techniques et financiers de la Guinée au ministère de l’économie des finances et du plan.
« Il a été question de rassembler l’ensemble des membres du conseil national du recensement pour qu’ils aient connaissance de l’intégralité du processus. Le décret de création du cadre institutionnel, processus en place jusqu’à aujourd’hui et les étapes suivantes du recensement. A cette occasion, on a présenté les objectifs du recensement, la méthodologie qui sera utilisée. On a discuté également des aspects de risques qu’il y a et des mesures qu’il faut. On aussi parlé du budget qui a été adopté » a déclaré Lancinet Condé, ministre du budget au sortir de cette 1ère rencontre.
Le conseil national du recensement est composé de 23 membres issus des départements sectoriels impliqués dans le processus. Cette rencontre a ainsi été l’occasion mise à profit par Mory Condé, ministre de l’administration du territoire et de la décentralisation, de rassurer toutes les parties prenantes que ce recensement n’a aucun lien avec l’établissement d’un fichier électoral et d’état civil en prélude de l’organisation des prochaines élections.
» Il y a l’amalgame que font souvent certains citoyens dans leurs communications en confondant ce recensement général de la population et de l’habitat qui consiste à dénombrer les personnes vivant sur le territoire guinéen. Ce recensement ne consiste pas à enregistrer les citoyens. Ce recensement général ne s’intéresse pas aux identités des citoyens guinéens contrairement au recensement administratif à caractère d’état civil qui est prévu dans l’agenda de la transition qui consiste à enrôler l’ensemble des populations guinéennes et à tirer dans cet effectif d’état civil les citoyens en âge de voter pour constituer le fichier électoral » a tenu à préciser M.Condé.
Activité majeure de souveraineté nationale, le 4ème recensement général de la population et de l’habitation va couter 330 milliards 402 millions 681 mille francs guinéens pour une durée de 45 mois allant de février 2022 à décembre 2025. Pour le ministre Lancinet Condé une grande partie du budget sera supporté par le budget national.
» le budget, c’est 334 milliards. Vous avez bien noté que l’état guinéen envisage d’y contribuer à hauteur de 60% et vous avez également noté que pour l’exercice 2022, nous avons déjà mis en place 54 milliards de fg pour le financement du début de l’opération ».
Le gouvernement guinéen s’appuiera sur l’institut national de la statistique (INS) pour conduire les activités de terrain. L’objectif est de permettre au pays de se doter de statistiques fiables devant faciliter la planification des projets et programmes de développement en faveur de l’ensemble collectivités du pays.
Terna