La vie en société exige le respect des textes qui fondent la République. En effet, sans vouloir m’engouffrer dans un juridisme béat en m’accrochant aux sémantiques dissolution ou interdiction, le FNDC n’a aucune existence juridique, de facto aucune base légale lui permettant d’exercer des activités en rapport avec l’objet social, encore moins politique.
C’est pourquoi, pour mettre l’ordre dans le desordre, surtout aux lendemains des manifestations sauvages, violentes… des journées du 28 et du 29 juillet, le Ministre de l’administration du territoire et de la décentralisation a décidé de dissoudre le FNDC.
Personne n’est au dessus de la loi. Et l’action salvatrice posée par le Ministre Mory Condé relève des prérogatives régaliennes de l’État. C’est le contraire qui aurait été un manque de devoir accompli.
En France, le mercredi passé, lors du conseil des ministres placé sous la présidence d’Emmanuel Macron, un groupuscule d’ultradroite dénommé les Zouaves à été dissout par le gouvernement français pour cause de violence. C’était pendant le meeting du candidat Eric Zemmour à Villepinte en banlieue parisienne.
Apprenons à respecter notre pays, à faire confiance à nos institutions, à respecter nos dirigeants. A l’étranger où, le Guinéen réside, il est respectueux des lois, des institutions et des pouvoirs du pays hôte. Une fois de retour au pays natal, il retombe dans les mauvaises habitudes de défiance, de mépris… de l’autorité, de l’État.
Or, l’édification d’un État de droit incombe à la fois au pouvoir et au citoyen. Et non à la seule charge du pouvoir.
De ce qui précède, on mesure l’immense importance et l’impérieuse nécessité de la refondation initiée par le colonel-Président Mamadi Doumbouya pour le renouveau du pays et le développement harmonieux au bénéfice de tous ses enfants.
« Quand l’État est fort il nous écrase. Quand il est faible, nous périssons », disait Paul Valery.
Fara Yeya Tolno. Observateur