A l’avènement des militaires au pouvoir, suite au coup d’Etat du 05 septembre, les nouvelles autorités, alors trop euphoriques et vierges de l’expérience de la gestion des affaires publiques, n’ont pas manqué de mots durs pour critiquer la répression des manifestations, par les pouvoirs précédents.
Par la même occasion, dans un élan populiste, empreint d’une démarche visant à justifier le coup de force intervenu, ils ont promis qu’il n’y aura plus de sang d’innocents Guinéens, versé lors des manifestations.
C’était ainsi dire qu’ils procèderont autrement pour le maintien d’ordre, au pire des cas. Au mieux, qu’ils auront une toute autre approche pour amener les acteurs à renoncer aux manifestations.
Des mois après, la triste réalité du maintien d’ordre lors de ces manifestations organisées par le FNDC, l’ami et grand soutien d’hier, fait voler en éclat ces engagements pris.
Le sang coule à nouveau. Un mort selon les autorités. Plus de 04 morts selon les organisateurs. Dans tous les cas, il y en a encore des Guinéens, qui ont été tués. D’autres victimes de vandalisme.
La promesse n’a pas tenu longtemps. La liste des présumés auteurs de crime de sang contre d’innocents citoyens Guinéens, tel qu’annoncé, il n’y a pas si longtemps avec tintamarre, devrait alors s’allonger très bientôt.
Les personnes citées sur cette liste, appelées à comparaitre très prochainement devant les tribunaux, pour ces faits graves de crimes de sang, à elles, reprochés, à peine, serait en train, en ce moment, très cyniquement, de pousser un ouf de soulagement.
De savoir qu’elles ne sont plus seules sur la liste. Que ceux qui les ont reprochés d’avoir les mains souillées de sang, avec une gouvernance de terreur, sont, eux-aussi, en train d’avoir la même étiquète. Hélas !
En effet, le constat, il est tout simple et implacable. Les mêmes agissements produiront toujours les mêmes effets.
« Mieux, quand on a la prétention de tout faire, seul, aussi d’être un tout petit peu arrogant et méprisant, et avoir à cet effet tout le monde ou presque sur son dos, il sera alors difficile d’avoir un pays apaisé à gérer », a fait constater un observateur.
Ajoutée à cela, la qualité trop questionnable des choix des ministres et d’autres hauts cadres dans l’administration, inaudibles auprès de la population.
Il est encore possible de rattraper le tir.
Pour l’heure, la préoccupation de la population, c’est la sérénité et la stabilité, quoi qu’il en coûte.