Le plus dur pour la fin. Le plus facile a été certainement l’espoir ressuscité chez des politiques, qu’avec un discours, qui, par ailleurs, a révélé des frictions, petites peut-être, mais non moins négligeables, au sein d’un pouvoir qui a divorcé d’avec une écrasante frange de l’opinion publique, de moins en moins complaisante, cependant trop résignée. C’est donc dire que l’espoir de voir les choses repartir pour le meilleur souhaitable, n’a été qu’un petit météore.
En effet, après la parenthèse douloureuse de l’échec sans précédent à l’examen d’entrée en 7ème Année, sur fond de récriminations et de commentaires nourris à propos de ce qu’il convient d’appeler ‘’le désastre national’’, conséquence des réformes spectacles dans l’éducation, menées par des dirigeants qui ont le don de pérorer pour gonfler des acquis composés d’actes captieux en vue de faire rêver ; après aussi cette autre brève parenthèse au cours de laquelle les citoyens Guinéens comme des damnés de la terre, ont été, de nouveau, confrontés à la crise du carburant en dépit de l’assurance donnée par des autorités qui se sont révélées incompétentes dans la gestion de ce produit précieux, au-delà des contre-vérités et des rabachages, c’est le retour à la politique. Cela à juste raison, car c’est elle qui nourrit les fantasmes et les stupidités les plus invraisemblables.
Pourtant, le lundi 27 juin, les acteurs semblaient habités par une once d’espoir de voir la transition enfin décoller.
Hélas, ce fut pour eux, pour les plus significatifs dans le pays, une désillusion, à cause du grand cirque auquel ils ont été amenés à assister. Cela, dès l’entame, sans même qu’ils n’aient la possibilité de demander l’immunité juridictionnelle pour leurs leaders. C’est-à-dire trouver un accord qui va garantir pour cette catégorie sociale, une impunité totale du fait de leurs activités politiques.
Le PM doit alors se réinventer après l’échec de la première rencontre.
Le cadre doit être mieux organisé, mieux structuré, sérieux et aseptisé de toute volonté rétrograde qui a toujours prévalu. Par conséquent, les acteurs doivent être regroupés selon les préoccupations de chacun et les positions déjà connues.
Il le faut alors le plus vite. Car, à la prochaine réunion de la CEDEAO, les chefs d’Etat des pays membres de l’institution sous-régionale, qui en ont ras-le-bol, n’ont plus le temps pour lire dans les intentions des militaires au pouvoir et ainsi bien apprécier les perspectives constantes.
C’est plutôt des actes concrets qui vont orienter leurs décisions, à moins que des situations exogènes, notamment liées à la crise malienne les en dissuadent à nouveau.
Et ces actes pour sortir la transition d’un long tuyau dans lequel il est volontairement maintenu, sont lilliputiens. Presqu’insignifiants. Pas grand-chose, au-delà de la mise en place du CNT, qui dans sa bataille de légitimité chancelante, menace le PM, le même dont l’approche pour la relance du dialogue est trop critiquée.
A cause simplement d’une histoire de discours de politique générale, certes dévolue à un chef du gouvernement issu d’un pouvoir illégitime, mais dont la charte de la transition, le dispense.
Bref, difficile de trouver le consensus entre pouvoir et opposition avec des positions tranchées. En toile de fond, la question de la justice. C’est la guerre des entourloupes, la guerre des nerfs. C’est un poker mentir. Et comme toujours, c’est le peuple qui en souffre.
A la saison prochaine sur Djoma Média !
Mognouma