On n’est jamais au bout de nos surprises avec les autorités aux commandes de notre pays, depuis sept mois.
Cette semaine, des responsables du RPG AEC ont payé le prix fort pour leur volonté de reconquête du pouvoir qui passe obligatoirement par une relance de leur parti.
La convention à coup de fortune par des responsables dont les comptes sont gelés, était le péché mignon qui a surement réactivé la machine d’extinction plusieurs fois différée contre ce parti.
De toute évidence, la justice est en train de s’activer pour faire subir à ses responsables et à leur formation politique ce qu’eux-aussi, malheureusement, ont fait subir aux autres pendant que tout était à leur dévotion. Même l’air à respirer (excusez-moi de peu).
A cette allure, comme on le dit dans certains milieux , on est mal barré. On n’est pas au bout de notre pérégrination. L’espoir de voir la justice guider toutes les actions nécessite encore un don de soi de tous, et plus d’engagement de la part de ceux qui sont à l’initiative de ce poncif .
Comme pour souffler le froid, les militaires créent le cadre de dialogue longtemps réclamé par les acteurs politiques et continuent de brandir les assises qui trottinent et dont le début avait tout l’air d’un bricolage, comme étant l’expression la plus aboutie de leur volonté de refondation de l’Etat.
Des actions par-dessus la jambe d’une junte militaire qui a du mal, sept mois après son entrée par effraction sur la scène politique nationale , à mettre tout le monde d’accord sur son agenda et ses intentions , pour le moins illisibles, malgré la volonté de bien faire de son chef, l’homme du palais mohamed5 .
Au-delà du pays, la même inquiétude commence à avoir raison de l’optimisme jugé imprudent que nourrissait la communauté internationale vis-à-vis des militaires en Guinée. Ces derniers bénéficiant jusque-là de leur complaisance pour le fait, peut-on comprendre, d’avoir réussi à leur débarrasser, dans notre pays, d’un compère devenu au fil de sa longévité forcé au pouvoir, gênant et embêtant.
En réalité ce dont il s’agit, c’est l’élaboration d’un chronogramme de la transition. La création du cadre de dialogue est une concession dans la bonne direction.
Cependant, elle n’est pas une panacée. Ceux qui ont exigé d’avoir ce chronogramme, pourraient ne pas céder cette-fois, à ce que la classe politique appelle de la diversion ou le dilatoire, en parlant de ce cadre de dialogue.
C’est comme pour dire qu’il faut aller à l’essentiel. C’est l’assurance d’avoir une transition certaine, et cela peut aider la junte à exécuter à sa guise toute la fioriture d’actions mises en place pour démentir le procès d’arrogance qui leur colle à la peau.
Mognouma