Le président de la transition, le Colonel Mamadi Doumbouya a reçu ce jeudi 31 mars 2022, les 31 membres du comité national des assises co-dirigé par les religieux Monseigneur vincent Koulibaly et Elh Mamadou Saliou Camara. Lors de cette rencontre, un témoignage aura retenu toutes les attentions. Celui fait par Mory Condé, ministre de l’administration du territoire et de la décentralisation. Dans un reportage diffusé sur la télévision nationale, Mory Condé rappelle les atrocités subies par sa famille en 1985 après la prise du pouvoir du Colonel Lansana Conté et en 1998. Pour lui, chacun a été une fois victime dans ce pays et seul le pardon peut soulager.
Infochrono.org vous propose un extrait de cet témoignage pathétique.
« En 1985 à la suite de la prise du Pouvoir par l’armée, dirigée par le colonel Lansana Conté, mon grand-père et ses quatre épouses furent fusillés à Kindia. En 1998, mon papa fut arrêté à cause de ses convictions politiques, puis emprisonné à Banankoro, ma maman qui tentait de lui venir en aide a subi le même sort. Elle est tombée finalement à la suite d’une hémorragie interne. Chacun d’entre nous dans cette a dû être victime des persécutions pour des raisons diverses, à dû être coupable. En dépit de cela, avec ce que le colonel Mamadi Doumbouya nous a enseigné le 05 septembre lors de sa prise de parole et le 22 mars passé lors du lancement des assises nationales, nous devons ouvrir nos bras à ceux qui nous ont fait subir des atrocités à nos parents biologiques ou à nos grands-parents. Et d’accorder notre pardon devant Dieu et devant notre conscience. C’est ce qui peut soulager notre peuple »
La rédaction !