C’en est terminé pour le dépôt des listes de candidatures pour le conseil national de la transition, du moins officiellement, sauf pour des petits arrangements.
Depuis ce jeudi 25 novembre, plus personne ne peut prétendre s’ajouter à la houppe à décanter par le ministère de l’administration du territoire et de la décentralisation.
Comme redouté par bon nombre d’observateurs, plutôt comme annoncé par des observateurs, les membres des différentes entités concernées par la désignation des futurs conseillers de cet organe législatif de la transition, sauf à quelques exceptions près, n’ont jamais réussi à transcender leurs divergences afin de parvenir à des choix consensuels de leurs représentants respectifs. Rien de surprenant, quand, dans un pays, on est convaincu, qu’on est jamais mieux défendu que par soi.
Inutile de dire que ça a donc grésillé partout. Et c’était sans doute prévisible. Parce que, il n’y avait aucun critère défini pour départager les multiples prétendants, dont certains aux airs penchés, presqu’inexistants sur le terrain, nourrissent des prétentions trop excessives.
L’auto-organisation qui s’imposait comme une obligation, à l’effet de ne pas se rendre complice d’un miroir aux alouettes, a été, hélas, partout un échec, comme on pouvait s’y attendre.
Au sein de la classe politique, on s’y est essayé, mais en vain. A ce niveau d’ailleurs, au-delà des coalitions, les partis n’ont pas échappé aux conséquences liées au partage.
C’est le cas du sous-marin jaune, le RPG Arc-en-ciel où l’espoir d’une cohésion retrouvée après avoir été chassé du pouvoir, risque de se lézarder dangereusement à cause de la contestation des choix qui y ont été faits.
Aussi bien dans les organisations de la société civile, que les associations de jeunesse, de femmes, bref, dans toutes les structures qui devaient désigner des représentants au CNT, ce fut la même réalité, la même cacophonie, le même branle-bas de combat. Etin fine, la même désillusion.
Tout cela n’a rien d’anodin peut-on ainsi lire entre les lignes.
Le cafouillis ainsi provoqué ne devrait pas faciliter la mise en place très rapide du CNT, cet organe qui a vu se greffer à ses prérogatives contenues dans la charte, l’élaboration d’un chronogramme de la transition, assorti de la durée tant attendue de celle-ci.
C’est à comprendre alors, que plus la mise en place du CNT, dure, plus la transition se maintiendra aussi longtemps dans un tuyau de flou.
L’autre inquiétude largement partagée dans l’opinion, est le fait, qu’à cause des conditions des désignations et de ce qui les a caractérisées, le CNRD sera fondé de composer son CNT, l’élément déterminant de la refondation du pays, véritable miroir aux alouettes.
Mognouma Cissé