Les élections à la fédération Guinéenne de football, virent à une foire où se côtoient faux-fuyants et intrigues, dans une bataille d’égos dégradante pour l’image du pays.
Chaque semaine qui passe livrant son lot de rebondissements hallucinants.
Une véritable tragi-comédie pour des scènes funestes, qui couvrent d’avanie, les acteurs de cette discipline mère des sports.
Au-delà, le pays tout entier qui cherche désespérément à restaurer son image dégradée par les derniers soubresauts de la présidentielle.
Le tutélaire improvisé qui s’est invité dans la crise n’a malheureusement pas permis d’être au bout des tribulations.
La présidence de la République qui se veut être la solution à tous les problèmes, a péché par son approche approxime du règlement du conflit.
«A force de fourrer le nez dans tout en s’estimant si puissant pour pouvoir imposer sa volonté à tous, on risque de se fourvoyer », analyse un observateur qui dépeint ainsi l’intervention du palais Sékhoutoureya dans ces élections à la fédération guinéenne de football.
La chronologie du balaie incessant et lancinant à la présidence, donne du sens au réquisitoire de cet observateur.
C’est d’abord le trio, KPC-Antonio-Maturin, qui a ouvert le bal de la longue marche teintée de bonne intention apparente d’aider un secteur à retrouver la sérénité. Puis, c’est la fameuse et inédite visio-conférence qui a décidé du sort d’un des candidats.
Ensuite, cette dernière rencontre qui aurait accouché au forceps d’un compromis qui a vite volé en éclat au sortir de chez le patron qui a envie d’être célébré pour son initiative. Notamment en son volet concernant la redistribution comme une récompense politique, des postes qui sont pourtant électifs.
En dépit de cette auto-invite délirante du palais, les acteurs sont tentés de croire à la volonté de celui-ci d’aider des belligérants prétentieux à s’affranchir de leurs égos et de leurs ambitions dommageables au développement du football.
Maintenant, tout se corse. On a l’impression d’être à la case de départ qu’on a prétentieusement annoncé alarmiste.
Malgré tout, ils sont encore nombreux qui ne désespèrent pas, si jamais le tutélaire peut s’occuper de ses oignons et laisser la compétition se jouer entre AKB et KPC, le grandissime favori qui concentre de nouveau tous les espoirs pour la continuité d’une qualification du football local à travers un don soi et de son avoir.
Mognouma Cissé