De tous les travers sociaux de notre nation, l’hypocrisie nous colle à la peau comme une sangsue. Pendant votre ascension dans la vie publique, on vous persuade d’etre un modèle de réussite, pour être proche d’un statut qui n’est plus ordinaire.
On vous jette à la figure, sans aucune pudeur, tous les attributs d’une bénédiction factice. A ce moment-là vous êtes l’élu de Dieu, le personnage des hauts faits. Ainsi la messe est dite.
Le culte de la personnalité subtilement établi dans la fourberie, s’est substitué à la devise de la République, en livrant au mépris du public, les vrais travailleurs.
Toutefois, les grands serviteurs du chef ne sont pas dans les rangs, de ceux qui l’élèvent à Dieu, mais des personnes qui l’aident à réussir son mandat.
Dans un pays où la pensée n’est pas interdite, la parole est libérée, aucune forme de zèle ne peut empêcher les caricatures du chef. Néanmoins, il reste le garant de l’unité nationale et la continuité de l’Etat.
Comment peut-on prétendre, être parmi les plus loyaux et dévoués au chef, au seul motif de lui avoir conféré l’illusion d’une divinité. Cependant, nos convictions politiques ne doivent pas être jugées, sous le prisme de ces errements.
Le temps qui défait les hommes sincères dans notre histoire commune, les rétablira en dépit de la malice des uns, à l’image de la vérité qui triomphe du mensonge. Croyez-moi, cette aurore-là n’est pas lointaine.
Seydouba Sylla