Les carrotes semble désormais cuites dans le feuilleton de la Fédération Guinéenne de Football. Dans les heures qui suivent, le président sortant Mamadou Antonio Souaré se retire de la course pour la présidence de la Féguifoot. C’est sans doute le prix fort à payer pour éviter une éventuelle sanction de la FIFA.
La décision est prise par le principal concerné après une réunion au palais Sekouthoureah sous l’égide du président de la République.
Ne dit-on pas souvent qu’un bon journaliste n’est forcément pas un bon administrateur! Nous avons encore en mémoire, le passage catastrophique de certains « modèles » de la presse de ce pays au niveau de nombreux services publics et privés.
Et bien, cette équation s’applique également dans le cas d’espèce de la Fédération Guinéenne de Football (FEGUIFOOT).
Nier que Antonio Souaré n’a pas donné de son temps, de sa fortune à notre sport roi, relève de la pure méchanceté humaine et de l’ingratitude. Toute fois, les quatre (4) années de son mandat ne sont sans reproche.
D’abord, il a péché par son incapacité à rassembler des dirigeants de notre football. L’enthousiasme suscité, la joie qui s’était emparée de beaucoup de guinéens a fini par s’estomper a juste quelques mois de sa prise de fonction. Ces dernières années ont été émaillés d’incidents regrettables qui pouvaient pourtant être éviter si le président sortant de la FEGUIFOOT s’était bien entouré de personnes ressources qualifiées, capables.
Les poursuites judiciaires à l’encontre des sieurs, Salif Camara « Super V », Ibrahima Blasco Barry ou encore Amadou Diaby ont fait croire à une chasse aux sorcières. Et le plus marrant, est qu’il a perdu tous ses procès au détriment de son institution, la fédération guinéenne de football qu’il a juré de loyalement servir.
Blasco Barry, secrétaire général d’alors était un atout précieux qu’il n’a pas su garder et Amadou Diaby, le premier vice-président, un homme de dossiers et très connu dans le milieu sportif écarté. Ceux qui sont restés avaient ainsi le couteau à la gorge. Se soumettre ou partir. Ils ont choisi le premier. Fermer les yeux, manger et la fermer.
Ce sont toutes ses affaires qui rattrapent aujourd’hui le richissime homme d’affaire, Antonio Souaré, ce passionné du sport qui en voulant bien faire s’est mis dans des difficultés en atteignant ce point de retour.
Son départ annoncé à la tête de la FEGUIFOOT est certes une perte énorme y égard au don de soi qu’il a fait montre pendant des années maintenant mais ne perdons pas de vue que cela pourrait aussi déclencher une véritable réconciliation de la famille sportive. Les victimes de la gestion, acceptant de tourner la page !
Ça lui offre également une opportunité de se consacrer entièrement à son club, le Horoya AC, souvent engagé dans des compétitions continentales, sans oublier ses nombreux investissements comme le centre sportif Yorokoguia ou le stade Lansana Conté de Nongo.
Tout porte à croire que le président Antonio Souaré pourrait rebondir dans quelques années avec la ferme volonté qu’il a de servir le football guinéen. Le rêve est bien permis. Mais pour cela, il doit impérativement se rendre à l’évidence que ses proches collaborateurs l’ont desservi et qu’il faille se débarrasser d’un entourage qui a tout fait pour l’éloigner de ses Objectifs de départ.
En prenant du recul, adossé cela à une telle decision pourrait l’aider à laver son honneur et pourquoi pas, amorcer une véritable réconciliation de la famille sportive.
Terna