En prenant les commandes d’une LONAGUI chancelante et en y menant des reformes qui ont eu le mérite de révolutionner l’image de la structure jadis étiquetée pour la qualité bigrement mauvaise de la gestion de l’ancienne équipe dirigeante, Aminata Sylla était prévenue qu’on ne lui faciliterait pas les choses. Elle était consciente de l’adversité à laquelle elle pouvait faire face, notamment de la part de l’establishment dont les intérêts sont mis en jeu par les réformes hardies qu’elle mettrait en place. Il s’agit notamment de ce groupe de freluquets qui rodent dans son entourage, mais qui ne sont mus que par le désir de se remplir les poches. Ce, envers et contre l’éthique du travail. La boite, du fait de la gestion vertueuse qui lui est désormais imprimée, étant devenue une cave d’argent, ils veulent en prendre le contrôle à tout prix. Quitte à recourir à la plus abjecte déloyauté.
Dans le but de parvenir à ses fins, l’ennemi qui n’est pas du tout loin passe tout le temps à gloser sur la dame dans l’oreille du patron à Sèkhoutoureyah. Et comme si toutes les manœuvres jusqu’ici ourdies ne suffisaient pas, des rapports captieux et totalement tronqués de la réalité s’empilent sur la table de celui qui a le pouvoir de décider du sort des cadres. L’objectif absolu étant d’amener celui-ci à se décider en leur faveur.
Pourquoi on en veut tant à Aminata Sylla ?
La question mérite bien d’être posée. Mais selon des observateurs, c’est une question de partage. Chacun voudrait avoir sa part dans la recette de la LONAGUI qui est pourtant destinée à bonifier les comptes publics et à être investie dans les actions sociales. Justement, sauf par mauvaise foi ou pour des intérêts sordides inavoués, on ne peut pas reprocher à l’ancienne conseillère à la présidence de la République de s’être écartée de cet objectif. En somme, aussi paradoxalement que cela puisse l’être, c’est le bon travail et la rigueur dans la gestion qui valent à la Directrice de la LONAGUI toute la calomnie dont elle fait l’objet.
Tenez bien, pour la première fois, la LONAGUI qui se contentait de faire de la régulation, s’est essayée dans l’exploitation. Le coup d’essai est aujourd’hui indubitablement devenu un coup de de maitre.
Pour 15 mois de gestion, au gré de l’exploitation et de la bonne gestion, la LONAGUI a pu partager entre les parieurs un gain plus de 100 milliards faisant de ces derniers, pour la plupart, des millionnaires.
Autres faits qui crèvent les yeux, c’est la création d’emplois (il y en a plus 200 directs et près de 2 mille indirects). C’est aussi la contribution de la loterie au budget national.
Avec un résultat aussi élogieux, on peut bien s’interroger sur le bien-fondé des agissements d’une cohorte d’affidés opportunistes, dont le but, à n’en point douter, est de disposer de cette régie financière en vue d’assouvir leur soif d’argent.
C’est sûr que le Président connaissant bien son ancienne conseillère qui est par ailleurs politiquement très engagée, ne sera nullement attentif aux élucubrations fallacieuses qui visent à tout simplement s’offrir un poste convoité.
Mamadi Keita