On vous le disait dans un précédent article que le jeune opposant au changement de la constitution en Guinée, Oumar Sylla alias Foniké Manguê a entamé ce vendredi 25 décembre à la maison centrale de Conakry, une grève de la faim pour protester contre sa détention qu’il juge abusive.
Et chez nos confrères de Mosaiqueguinee.com, Me Salifou Béavogui, un de ses avocats, affirme que c’est malheureux pour la justice guinéenne qu’un prévenu soit obligé de passer par ces méthodes pour obtenir un procès.
“Tout guinéen en conflit avec la loi, a droit à un procès juste et équitable, dans un délai raisonnable dans lequel son droit est garanti. Mon client a été interpellé et traduit devant le parquet de Dixinn pour plusieurs infractions. Finalement, il a été retenu contre lui, seulement un attroupement non-autorisé. Il a été arrêté une première fois et a passé 10 mois à la maison centrale avant d’être relaxé pour délit non constitué. Cette deuxième fois aussi, il y a passé 4 mois déjà. (…). Aujourd’hui, mon client ne demande qu’à être jugé. C’est le minimum qu’un citoyen peut demander. Personnellement, il m’a informé de la grève de la faim qu’il allait démarrer ce jour. Je lui ai dit que je ne trouve pas de mal en cela, si ça peut au moins l’aider à aller vers l’ouverture du procès. Mais, c’est très malheureux qu’on en arrive là. Nous également qui sommes ses conseils, souhaitons ardemment la tenue d’un procès dans cette affaire”, a-t-il lancé.
L’avocat qui affirme que l’instruction du dossier de son client a pris fin, espère que cette politique de Foniké Manguê fera bouger les lignes.