Entre le gouvernement et sa classe politique de l’opposition, le tour table ne semble pas pour maintenant. Alors que cette dernière annonce sans hésiter des manifestations de rues à partir du 26 novembre prochain, sur l’autoroute Fidel Castro, c’est le porte parole du gouvernement rappelle la décision de suspension de toute manifestation pour cause de CIVID-19.
Comme du berger à la bergère, la réaction du camp de Cellou Dalein Diallo ne s’est pas attendre. Selon Kéamou Bogola Haba, « ce qui est important c’est de comprendre que nous ne sommes pas étonnés de cette décision. Etant donné que le pouvoir en place a toujours instrumentalisé la Covid19 depuis le 22 mars. Au lendemain du double scrutin législatif et référendaire, le gouvernement a utilisé aussi la Covid19 pour saper l’effort du Fndc. Donc ce n’est pas nouveau pour nous. La campagne a mobilisé des milliers de personne, cela n’a pas changé les statistiques sanitaires. Le Rpg Arc-en-ciel a fait des manifestations après la proclamation des résultats par la Cour constitutionnelle. C’est au moment où l’Anad appelle les populations à rejeter les résultats que la décision tombe. Cela ne nous étonne pas. La décision finale reviendra au peuple de Guinée et à nos militants qui ont voté », a-t-il martelé.
Même insistance chez Joachim Baba Millimouno, du département de communication de l’UFDG qui par ailleurs condamne cette décision du gouvernement.
«Nous condamnons fermement l’INSTRUMENTALISATION et la POLITISATION Du covid-19 pour PROTÉGER LE HOLD Up ÉLECTORAL, LES KIPNAPING ET LES ARRESTATIONS ARBITRAIRES DEPUIS LE 22 MARS 2020 et remettons cette décision d’interdiction des manifestations qui n’est qu’une violation manifeste d’une liberté publique fondamentale. On ne saurait accepter le corsetage de la liberté de manifester qui est un droit acquis consacré aussi bien par la constitution du 10 mai 2010 que par le torchon du 22 mars. Il n’est de secret pour personne qu’Alpha Condé, son RPG arc-en-ciel et le gouvernement n’ont jamais eu l’obligeance de respecter les mesures barrières. A travers cette ce communiqué du gouvernement, c’est l’hôpital qui se moque de la charité, une comédie qui ne nous ébranle guère à l’ANAD», a-t-il mentionné.
Almamy