Après la déclaration conjointe du collectif des dix candidats à l’élection présidentielle du 18 octobre, le président de l’UFDG s’est immédiatement rendu à son QG suite à la levée du siège après 12 jours.
Portes éventrées ou caillassées par-ci, armoires grandes ouvertes par-là, ainsi que des documents parsemés ça et là, voilà l’image désolante que Cellou Dalein Diallo a découverte ce vendredi à son quartier général de la CBG.
« Cette violence exercée contre ma personne et ces destructions opérées dans les locaux de mon bureau n’avaient aucune base légale. J’ai aujourd’hui un sentiment d’injustice et de frustration. Je suis frustré, de voir mon pays sombrer dans une dictature. C’est la négation de l’état de droit. Et comme je vous l’avais dit, Alpha Condé pour faire passer le holdup électoral qu’il a préparé, a décider de passer par une campagne de violence et d’intimidation contre le vrai vainqueur de cette élection et ses partisans bien sûr.
Depuis mardi ce bureau était occupé. Ils sont venus en grand nombre, cette brigade mixte de la présidence, composée de gendarmes, de policiers et de militaires. Ils ont défoncé les portes, ils ont emporté les documents ainsi que des matériels informatiques et autres. En suite ils allés au siège du parti, ils ont procédé à la même opération de destruction. Des documents ainsi que la sonorisation qui nous permet d’animer nos assemblées générales. Ils ont tout détruit.
On ne peut pas pour l’instant estimer les dégâts, puisque c’est maintenant et au même moment que vous que j’accède aux locaux. Notre avocat et l’huissier ont procédé au constat, mais chacun des occupants des différents bureaux vont venir pour dire exactement ce qui a été emporté de sont bureau. C’est en ce moment que l’huissier et l’avocat vont compléter le rapport. Il en sera de même pour le siège aussi. Tenez-vous bien, depuis 12 jours ils sont arrivés et se introduits pour s’installer.
C’est hier nuit à 21 heure que le ministre de la sécurité, Damantang m’a appelé pour me dire que je peux maintenant accéder à mon bureau. Evidemment la question que ‘ai eu à lui poser, c’est pourquoi tant de haine et de violence contre ma personne et pourquoi ces expéditions punitives dans mes locaux et à mon domicile ?
On fait la politique pour se battre, pas nécessairement pour être président, mais c’est pour contribuer à l’instauration de la démocratie, de l’état de droit et de protection des droits humains. Mais à cet égard vous êtes d’accord avec moi que dans ce sens notre pays ne fait que reculer. Alpha Condé qui s’est battu pendant 40 ans devrait s’atteler aujourd’hui à pouvoir nous offrir cela, en réconciliant les guinéens. Mais hélas rien de cela n’est sa priorité », a déploré Cellou Dalein Diallo.
Décryptage: Daouda Mohamed Camara