Après le mandat d’arrêt décerné contre eux la semaine dernière, les sieurs Fabou Camara et Mohamed Lamine Simakan ont brillé encore ce jeudi par leur absence au TPI de Dixinn. C’est du moins ce que notre reporter a pu constater ce jeudi 1er octobre 2020 sur place.
Devant l’audience, le juge Alphonse Charles Wright, chargé du dossier et qui a même décerné un mandat d’arrêt contre les deux responsables de la DPJ et de la BRI, en l’occurrence Commissaire Fabou Camara et Mohamed Lamine Simakan, s’est dit surpris aussi de la non inscription du dossier au rôle
« On a été surpris au même titre que vous que l’affaire M. Fabou Camara et Mohamed Lamine Simakan, qui a été renvoyée a cette date n’est pas inscrit au rôle. Nous avons renvoyé ce dossier et un mandat d’arrêt a été décerné conte eux. (…) ils devraient se présenter ici aujourd’hui. Mais le procureur dans une de ses sorties que nous avons apprise, sollicite que ce dossier soit renvoyé à la cour d’appel de Conakry. Le mandat a été déposé auprès de lui et il nous a dit qu’il ne prendra pas les mandats», a confié Alphonse Charles Wright devant l’audience.
Après cette réaction du juge, Me Antoine Pepe Lama, accuse le parquet de vouloir saboter cette affaire mais, promet de se battre jusqu’au bout.
« C’est avec une grande stupéfaction que nous venons de constater deux choses qui constituent une entorse à la loi, une entorse au libre accès à la justice. D’abord nous avons remarqué que le dossier n’est pas porté sur le rôle alors que le tribunal avait renvoyé l’audience à ce jour et la deuxième chose, les 2 prévenus contre lesquels des mandats d’arrêts ont été décernés ne sont pas là, ce qui veut dire que les mandats n’ont pas été exécutés. Nous sommes choqués, interloqués parce que les explications données par le tribunal montrent à suffisance que le parquet veut à tout pris saboter ce dossier. Il utilise toutes les manœuvres possibles pour éviter qu’il y ait justice dans cette affaire. Mais nous n’allons pas croiser les bras, nous allons adresser un courrier au tribunal, user de tous les moyens de droit pour que les droits et intérêts des sieurs Ibrahima Diallo et Sekou Koundouno soient respectés», a promis l’avocat de la partie civile.
Almamy