Malgré la revue à la baisse du nombre d’électeurs sur le fichier électoral, l’Union des Forces Démocratiques de Guinée reste encore préoccupée par les taux par région et par préfecture. C’est du moins ce qu’a laissé lire ce lundi, le secrétaire général du parti dirigé par Cellou Dalein Diallo
« La première des choses que je constate, c’est que les guinéens de l’étranger ne sont pas recensés. Volontairement fait pour mettre à l’écart des citoyens guinéens. A l’intérieur du pays vous avez ces disparités régionales. J’ai donné l’exemple de Mandiana qui est aujourd’hui à plus de 200 milles électeurs, alors qu’il y a dix ans, ils étaient à peine 80 milles. Je me suis demandé d’où viennent tous ces électeurs. Donc ça veut dire que Mandiana est devenu l’une des villes les plus peuplées de Guinée. Je ne comprends pas parce qu’on ne va pas me parler de mines, il y a Boké à coté ici. Les chiffres c’est une bonne chose, mais il faut démontrer comment on y est arrivé. Donc par rapport à tout ça, il y a vraiment des préoccupations majeures », a-t-il laissé entendre.
Pour une question de transparence, Aliou Condé exige de la CENI plus d’explications.
« Il y avait un fichier au départ, où il y avait un peu plus de 7 millions d’électeurs vous le savez, on a réduit mais il est normal que le fichier qui en a résulté soit affiché pour que chacun sache qui est dedans qui n’est pas dedans. Qui a été enlevé, on ne sait pas. Il ne faut donc pas attendre au moment de la distribution des cartes d’électeurs pour savoir qu’on n’est pas dedans. On va à une compétition, ce n’est même pas exclu qu’au moment venu, un des candidats ne se retrouve pas sur le fichier, ça peut arriver et en ce moment, ce sera une catastrophe, si un candidat à l’élection présidentielle n’est pas lui-même sur la liste ».
Pour ce délégué de l’UFDG au CIP, « la CENI a toujours des agendas que nous ne comprenons pas. Pour nous qui se refuse à un travail collégial et transparent. Pour tout acte qui est posé, il doit y avoir des éléments de support pour justifier la décision qui a été prise. Donc pour moi, je ne suis pas du tout satisfait ».
Au-delà de tous ces chiffres, il y a beaucoup d’autres problèmes que dénonce ce vice président de la principale formation politique de l’opposition.
« D’abord la distribution des cartes d’électeurs. Vous savez que c’est une opération très compliquée. Il y a des cartes qui disparaissent, la distribution des PV des bureaux de vote, leur acheminement, il y a beaucoup de PV pré cochés qui sont distribués. Donc si on ne retrace pas la procédure de circulation des documents depuis l’impression, comment ça circule. Il faut qu’on ait une traçabilité de tous les documents pour éviter les fraudes », a indiqué Aliou Condé
Mais ce qu’il faut dire en définitive, selon Aliou Condé « c’est que nous allons rester très regardants tout le long du processus et nous ne laisserons passer aucune faille. Nous serons prêts à revendiquer si les choses ne se passent pas correctement », a-t-il promis.
Daouda Mohamed