Exceptionnellement, les musulmans guinéens ont été autorisés à faire la prière collective à l’occasion de la fête de tabaski passée. Une décision gouvernementale qui avait réussi à soulager la communauté musulmane, restée longtemps privée du rituel pendant plusieurs mois.
Ce mercredi 26 août 2020, l’agence nationale de sécurité sanitaire (ANSS) a abordé la question au cours d’une conférence de presse à son siège. Selon Dr Sory Condé, chargé d’étude au département surveillance de l’ANSS, la célébration de la fête de tabaski n’a pas contribué à augmenter les infections dans le pays. Les chiffres sont restés identiques et tournent au tour de moins 10% avant et après la tabaski.
« Il va sans dire que lorsque nous avons des stocks de malade dans la communauté et qu’on test beaucoup plus de personnes, on s’attend à beaucoup plus de cas positifs. Donc à l’occasion de la tabaski, le gouvernement a édicté certaines mesures pour que la prière collective soit effectuée juste pour ce jour de fête. Cela a été effectif. Après nous avons assisté à certaines spéculations. On a commencé à dire que la tabaski a contribué à la propagation de la maladie, mais lorsque nous avons analysé les informations au cours des 3 dernières semaines et prenant en compte les semaines de la fête et comparer aux 3 semaines avant la fête, on s’est rendu compte que deux phénomènes existent. Le nombre de personnes testées a augmenté de près de 44% et le nombre de personnes positives a augmenté mais à près de 36%.On se rend compte que la tendance de cette proportion est restée identique avant et après la fête de tabaski, pour cela, on peut dire que la fête de tabaski n’a pas contribué ni à faire augmenter, ni à faire baisser la situation. Elle est restée identique » a affirmé Dr Condé.
Terna