Alors que la confusion règne sur les réelles motivations des mouvements dans la capitale malienne, plusieurs représentations diplomatiques présentes au Mali ont émis des messages d’alerte dès le début de matinée. L’ambassade de France « recommande instamment à ses ressortissants de rester chez eux compte tenu des tensions rapportées ce mardi à Kati et à Bamako ». L’ambassade de Norvège a demandé aux siens « de faire preuve de prudence car elle a été informée d’une mutinerie dans les forces armées et de troupes [qui] sont en route vers Bamako ».
La section sécurité de la Minusma a quant à elle diffusé un message recommandant au personnel des Nations unies d’éviter la zone de Kati et tous mouvements routiers non nécessaires à Bamako jusqu’à nouvel ordre. « La mission onusienne a suspendu tous les mouvements du personnel de l’ONU à Bamako et Kati et a convoqué une réunion de l’équipe de gestion de crise, avant une réunion spéciale de l’équipe de gestion de la sécurité avec l’équipe de pays des Nations unies », peut-on lire.
Les États-Unis s’opposent à tout changement de gouvernement en dehors du cadre légal au Mali, y compris par l’armée, alors que des soldats ont pris mardi le contrôle d’un important camp militaire proche de Bamako, a indiqué l’émissaire américain pour le Sahel, Peter Pham.
« Nous suivons avec inquiétude l’évolution de la situation aujourd’hui au #Mali. Les #USA s’opposent à tout changement extra-constitutionnel de gouvernement, que ce soit par ceux qui sont dans la rue ou par les forces de défense et de sécurité », a déclaré Peter Pham sur Twitter.