Depuis quelques jours des avocats guinéens ont signalé une « falsification » de la Constitution promulguée par Alpha Condé. De partout dans la cité, les voix se sont élevées pour dénoncer ce comportement qui est une « profanation » de la république.
De leur côté, les hommes politiques ne sont pas restés sous silence. Après Cellou Dalein qui a pointé du doigt le président de la république, Bah Oury a donné son point de vue:
« La Guinée vit une période ubuesque.Le projet de la nouvelle constitution proposée et publiée au JO de janvier 2020 est différent de la « constitution » promulguée dans le jo du 14 avril 2020.En d’autres termes le « référendum » du 22 mars est devenu caduc car le projet a été falsifié », met-il sur twitter.
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L’ancien ministre de la Réconciliation pense que les hommes de droits compétents en la matière devraient se pencher sur cette affaire qu’il qualifie d’extrême gravité: « Cette situation inédite mérite un regard soutenu des juristes et experts constitutionnalistes guinéens et étrangers pour l’apprécier . Quoiqu’il en soit c’est une extrême gravité tant sur le plan juridique que sur les plans politiques et éthiques. »
Il ne s’est pas limité là. L’ancien collaborateur d’Alpha Condé a ajouté que la Cour constitutionnelle devrait à la première à s’y intéresser: « La cour constitutionnelle aurait dû s’autosaisir pour sanctionner cette forfaiture .Hélas nous doutons de sa volonté d’aller dans ce sens. Les juridictions et les institutions nationales doivent savoir que leur base de légalité est désormais inexistante . A bon entendeur salut! »