Les préfectures de Coyah et de Dubréka y compris la sous-préfecture de Kamsar, ont connu d’intenses manifestations hier mardi. Des manifestations au cours desquelles, au moins 7 personnes ont trouvé la mort, selon les sources hospitalières. Plus de vingt-quatre heures après, le patriarche de la Basse Côte brise le silence.
El hadj Sèkhouna Soumah puisque c’est de lui qu’il s’agit, déplore les morts d’hommes dans ces localités. En colère, il interpelle le pouvoir de Conakry : « Vous avez fait la même chose en Forêt, au Fouta, vous avez commencé en Basse Guinée, que cela cesse. Cette situation n’amène pas le bonheur dans le pays[…] Ceux qui tuent les gens ne sont pas jugés et condamnés. Je veux que cela cesse en Guinée », a-t-il martelé chez nos confrères de Continental FM ce 13 mai.
Pour cette autorité morale, les forces de l’ordre ont à leur disposition les armes conventionnelles qu’elles sont censées utiliser pendant les manifestations : « Face aux manifestants, les forces de l’ordre doivent utiliser de l’eau chaude, des gaz lacrymogènes. Mais, prendre des armes à feu contre des individus et tirer sur eux, est une honte pour la Guinée. Le pays-là est presque devenu un pays de mensonge. Chacun se cherche », poursuit-il.