Le président de l’Union des Guinéens pour le Développement (UGD), Amadou Thierno Diallo, a tiré la sonnette d’alarme sur la nécessité pour la Guinée de repenser son modèle économique. Il s’exprimait ce vendredi 15 novembre 2025 lors d’une intervention médiatique.
D’entrée, le leader politique a dénoncé l’obsession nationale autour du secteur minier, un domaine qu’il estime crucial mais insuffisant pour garantir un développement durable : « À coup de tambour et de machin, on vous parle de mines. Aucun pays au monde ne s’est développé à partir de ces ressources minières, aucun », a-t-il lancé, rappelant que même les États riches en pétrole subissent de violentes secousses dès que les prix chutent sur le marché mondial.
Pour Amadou Thierno Diallo, la Guinée doit impérativement engager une transformation structurelle de son économie. Il appelle à la mise en place d’un tissu économique diversifié, fondé sur l’industrialisation, les manufactures et l’agro-industrie, afin d’atténuer la vulnérabilité du pays face aux fluctuations du marché des matières premières.
Évoquant le mégaprojet Simandou, il a rappelé que la Guinée reste un acteur marginal sur le marché international du fer : « La tonne, c’est environ 100 dollars. Et notre production est tellement faible que nous ne contrôlons rien. Nous sommes preneurs, contrairement à l’Arabie saoudite dans le pétrole ou au Qatar dans le gaz », a-t-il expliqué.
Selon lui, baser l’essor du pays uniquement sur l’exploitation brute des ressources minières serait une erreur stratégique. La priorité, insiste-t-il, doit être de bâtir une économie capable de résister aux chocs extérieurs et d’assurer une croissance durable pour les générations futures.
Gnima Aïssata Kébé










