Le secteur de l’éducation en Guinée traverse une période de turbulences marquées par des tensions syndicales et des menaces de grève autour des examens nationaux. Depuis plusieurs semaines, les acteurs du secteur se livrent à une bataille de positionnements, à l’heure où la question de la refondation du système éducatif reste une priorité pour le gouvernement. Dans ce contexte, le Ministère de l’Enseignement Pré-Universitaire et de l’Alphabétisation (MEPUA) appelle à une concertation responsable et à une coopération constructive entre toutes les parties prenantes.
Une invitation à la confiance et à la retenue !
Le gouvernement guinéen, par l’intermédiaire de ses ministères sectoriels, a fait de l’établissement d’un dialogue ouvert avec les syndicats et la société civile un axe central de sa politique éducative depuis septembre 2021. Cette initiative vise à renforcer la collaboration avec les acteurs sociaux pour défendre les intérêts des enseignants et des élèves.
Dans ce cadre, le MEPUA a salué la démarche de l’intersyndicale de l’éducation qui, selon lui, adopte une attitude responsable en privilégiant une approche fondée sur « une franche collaboration et non de suspicion ». Cette position reflète une volonté d’apaisement dans un environnement où les tensions entre les syndicats ne cessent d’enfler.
La menace de grève et les divergences syndicales !
Le climat social est aujourd’hui dominé par un appel à la grève lancé par l’intersyndicale de l’éducation, dirigée par Michel Pépé. Cette dernière brandit la menace d’un boycott des examens nationaux pour revendiquer des réformes dans le secteur éducatif. Toutefois, un autre acteur majeur du secteur, le Syndicat Libre des Enseignants et Chercheurs de Guinée (SLECG), s’est dissocié de ce mouvement de contestation. En refusant de s’associer à la grève, le SLECG souligne ainsi ses divergences sur la méthode à adopter pour résoudre les problèmes actuels du système éducatif.
Dans ce contexte de division, le MEPUA appelle à la confiance et à la retenue. Le ministère invite les partenaires sociaux à ne pas précipiter les choses avant les rencontres prévues avec les différents ministères du secteur de l’éducation. Ces échanges, qui se tiendront dans les prochains jours, seront l’occasion d’aborder les préoccupations de manière « professionnelle et mature », selon le MEPUA. L’objectif affiché reste de trouver des solutions communes aux défis du secteur éducatif, tout en préservant l’unité du corps enseignant et en évitant toute escalade.
Une volonté de refondation portée par le gouvernement
Les tensions actuelles s’inscrivent dans un contexte où le gouvernement guinéen, sous la direction du Général Mamadi Doumbouya, met un accent particulier sur la refondation du système éducatif du pays. Dans cette perspective, le MEPUA plaide pour une approche constructive dans la gestion des différends et la mise en œuvre des réformes. Le ministère souligne l’importance de « l’esprit de refondation propre au Général d’Armée Mamadi Doumbouya » qui guide la démarche gouvernementale dans ce domaine.
Cette refondation est perçue comme une opportunité pour redresser le système éducatif, qui fait face à de multiples défis structurels. L’issue des discussions à venir pourrait donc avoir un impact déterminant sur l’avenir de l’éducation en Guinée.
L’espoir d’une solution pacifique.
Face à cette situation, le Ministère de l’Enseignement Pré-Universitaire et de l’Alphabétisation espère que les échanges à venir permettront de clarifier les positions de chacun, tout en contribuant à une meilleure organisation des examens nationaux et à la mise en place de réformes structurelles bénéfiques à l’ensemble du secteur éducatif.
Dans cette phase délicate, le MEPUA plaide pour un dialogue ouvert et apaisé, fondé sur la responsabilité et le respect mutuel. L’objectif est de garantir la stabilité du système éducatif guinéen, essentiel pour l’avenir des élèves et des enseignants du pays.
Alpha