En conférence de presse ce vendredi 10 mai 2024, à la maison commune des journalistes, la coordination des forces sociales de Guinée a dénoncé la lenteur dans le processus électoral en Guinée. Pour cette organisation de la société civile, toute démarche, qui n’est pas planifiée dans le temps avec les acteurs concernés,il est pratiquement impossible de faire une évaluation objective.
« Lorsque vous avez une gouvernance qui n’est pas capable d’aider la population ou s’aider elle-même à comprendre quel est le chemin qu’elle doit emprunter, avec quel moyen, en compagnie de qui. Le fameux accord dynamique, la CEDEAO a aidé peut-être à baliser les chemins donc une gouvernance responsable aurait mit chaque chantier dans le temps avec les ressources humaines, financières et nécessaires pour sortir de cette situation » dira Abdoul Sacko, coordinateur national des forces sociales de Guinée
Plus loin, il met en cause le discours du chef du gouvernement.
« Vous avez vu la communication du premier ministre, vous comprenez que c’est un discours d’un homme politique qui est conscient qu’il est face à une population guidée par l’émotion qui a peu de raison donc nous n’avons aucun moyen de comprendre qui est-ce qui est en train d’être fait. Si pendant 32 mois ils ne parviennent pas à nous dire où ils veulent aller et comment ils comptent y aller, avec quelle ressources et quel temps, ils tiennent toujours les mêmes discours. Cela veut dire que ça devient inquiétant et ça doit interpeller notre responsabilité à tous. Ils sont bloqués dans leur propre prison. Combien de fois ils nous ont annoncé la nouvelle constitution ? Parce que si on annonce, c’est que c’est prêt et au même moment il y a un atelier qui se produit à Kindia sur l’intégration des questions de femmes, des jeunes et de droits de l’Homme dans la constriction. Cela veut dire que pendant tout ce temps, tout ce qu’ils nous déclaraient n’était que du folklore donc nos compatriotes sont bloqués et ne savent pas quoi faire parce que les autorités ont la phobie de l’après transition vu qu’ils se reprochent de quelques choses » regrette Abdoul Sacko
Une sortie qui intervient alors moment que le premier ministre Bah Oury s’exprimait en conférence de presse sur la situation socio-politique et économique de la Guinée.
Gnima Aïssata Kébé