Dans une sortie médiatique effectuée par le ministre d’état en charge de la justice et des droits de l’Homme hier lundi 12 février 2024, Alphonse Charles Wright a ordonné aux différents procureurs généraux ainsi que celui de la Crief d’engager des poursuites contre les maires et saisir leurs documents de voyage.
Au lendemain de cette annonce, le président de l’Association nationale des communes de Guinée (ANCG) n’est pas resté sous silence. Oumar Camara puisqu’il s’agit de lui contacté par nos confrères de mediaguinee ce mardi 13 février 2024 déclare avoir appris la décision du ministre de la justice par voie de presse et ne trouve pas d’objection estimant que cela part du principe de redevabilité.
« Nous avons appris ladite décision de monsieur le ministre de la Justice par voie de presse. Pour nous, dans les collectivités, il y a des comptabilités distinctes. Il y a celle du maire et celle du receveur. Et logiquement, à chaque fin d’année, les collectivités tiennent leur session pour valider le compte administratif. Maintenant qu’ils veulent voir clair dedans, c’est une bonne chose parce qu’ils parlent du principe de recevabilité pour rendre à la population. Alors si ça ne tient qu’à ça, moi je ne trouve pas d’objection », a-t-il dit d’entrée.
Sur l’interdiction de sortir du territoire, Oumar Camara soutient que l’on ne devrait pas interdire à tout le monde de sortir du pays. Pour lui, cette décision est hâtive et ne devrait intervenir qu’après contrôle.
« On ne peut pas interdire à tout le monde de sortir du pays, sans chercher à savoir si c’est tout le monde qui est fautif. Il faudrait attendre après le contrôle, voir quels sont ceux qui sont coupables », a-t-il ajouté.
Plus loin, le président de l’ANCG estime que c’est un travail qui n’est pas contre eux. Aujourd’hui, ils se disent prêts à recevoir les missions de contrôle afin de justifier leur gestion.
« À partir du moment où on a confiance en la justice, je ne peux dire que c’est un travail qui est contre les maires. Quand une situation se pose, il faut prendre le temps, l’observer et l’analyser. Néanmoins, nous sommes prêts à recevoir si nécessaire les missions de contrôle. L’inspection des finances vient de quitter dans les collectivités pour arrêter les comptes de l’exercice courant 2023. Et donc, nous nous sommes ouverts à tout », rassure Oumar Camara.
En attendant le début des enquêtes, ces responsables se disent sereins.
Mamadou Saidou Baldé