Décidément, le ministère de la justice n’attendra pas la fin du procès des événements du 28 septembre pour prendre en charge les victimes de ce douloureux événement.
A l’occasion d’une rencontre tenue au siège du département avec les victimes ce vendredi 15 septembre 2023, le garde des sceaux a annoncé la disponibilité sur financement intérieur de 19 milliards de francs guinéens. Pour Charles Wright, il est nécessaire d’entamer la prise en charge de ces victimes avant la fin du procès.
« Il y a des femmes qui sont victimes de viols qui ont besoin de prise en charge psychologique. Vous avez des cas qui nécessitent parfois une intervention chirurgicale. Mais puisque le procès est en cours, est-ce qu’il faut attendre que ce procès se termine avant de se prononcer sur une forme quelconque de réparation ou d’assistance ? A date, sur financement intérieur, l’État guinéen a mobilisé 19 milliards et qui se trouvent dans le compte d’indemnisation des victimes. Il faut penser à une mesure intérimaire réparatrice, c’est-à-dire, qu’au lieu d’attendre la fin du procès, vous avez des victimes dans le besoin, elles peuvent mourir, c’est maintenant qu’il faut les prendre en charge » a-t-il dit.
Par ailleurs, cette nouvelle est un ouf de soulagement pour les victimes. Aujourd’hui, elles se disent rassurer par cette annonce du ministre. La présidente de l’association des victimes, parents et amis du 28 septembre (AVIPA) compte pour sa part mettre tout en œuvre pour continuer son combat de prise en charge des victimes.
« Je suis rassurée depuis le démarrage du procès. Avec l’allure que ça prend, je dirais que nous victimes, nous estimons qu’on aura vraiment gain de cause à la fin de ce procès. Aujourd’hui, on a rencontré le ministre, c’est un plus, et nous allons revenir débattre avec lui pour savoir comment on va continuer avec la prise en charge médicale des victimes. Nous sommes satisfaits et nous espérons avoir une suite favorable dans le procès », déclare Asmaou Diallo.
Pour identifier les victimes et déterminer les besoins avant le démarrage de la prise en charge une rencontre est prévue dès la semaine prochaine entre les associations de victimes et le département de la justice. Une action qui devrait sans nul doute apporter du sourire à ces personnes qui attendent cela depuis plusieurs années.
Mamadou Saidou Baldé