Nous constatons que depuis 2007, le BACCALAURÉAT prend l’allure d’un concours d’accès à l’université́ où le nombre est défini avant les résultats. Sanction ou recherche d’une solution ?
Les autorités du système éducatif pensent que c’est en faisant échouer les enfants qu’elles trouveront la solution aux problèmes qui assaillent ce système depuis des décennies. À ce jeu là, je dirai non messieurs les autorités, c’est plutôt vous (Autorités du système) qui êtes le vrai problème et la solution à toutes ces défaillances dans notre système éducatif.
Oui ! c’est vous qui faites mal aux enfants sans aucun remord. Car, vous voyez les attitudes malsaines de certains établissements privés qui commercialisent l’éducation des enfants soit en gonflant les notes de cours, soit en négociant l’admission des élèves dans le seul objectif de faire la promotion de leurs établissements et ensuite augmenter les scolarités. Après vous restez indifférentes face à cette situation. Mais Pourquoi ? Êtes-vous complices de ces magouilles ou êtes-vous responsables de ces établissements qui commercialisent et détruisent l’avenir de ces enfants ?
Oui messieurs les autorités ! N’est-ce pas vous qui recrutez tout le monde dans ce secteur très nobles et stratégique? même ceux qui n’ont aucune qualification d’être en classe. On se rappelle du discours de monsieur le Président président de la République lorsqu’il disait qu’il y a des professeurs qui font des fautes dans la construction d’une simple phrase. Je dis bien que vous êtes le problème et la solution de ce système. Alors trouvez-nous la solution pour ces milliers d’enfants qui n’ont aucun espoir ni soutien financier afin de réaliser leurs rêves. Pensez à eux.
Oui messieurs les autorités ! N’est-ce pas vous qui faites semblant de faire l’inspection dans les établissements? mais en réalité vous faites la promenade dans ces écoles. Aucune sanction ne tombe après ces inspections pour pousser ces établissements à changer leurs mauvais comportements. Pourtant, l’inspection générale du département doit être un maillon fort dans la réforme et la qualification du système éducatif guinéen en commençant par le département lui-même puis les établissements primaires et secondaires, ensuite les universités sans oublier la prolifération inadéquate des établissements privés de tout genre. Mais la réalité nous montre une désolation !!! Quelle honte de constater le contraire sur le terrain!!! Qu’avons-nous fait pour mériter toutes ces humiliations et comportement irresponsables de certains cadres du pays ?
Sinon après, c’est pour dire “nous sommes satisfaits de ces résultats. Car, ils reflètent la valeur intrinsèque de chacun. ” Dieu vous voit messieurs ! “
Par ailleurs, Comment voulez-vous changer le système éducatif guinéen ? Alors que vous n’êtes pas prêts à changer les mauvaises attitudes, les esprits monnayeurs du système. Le récent bruit au département entre le ministre et l’un de ses directeurs dans une affaire de marché gré à gré est une parfaite illustration parmi tant d’autres du désastre dans la gestion courante de notre système éducatif.
Si vous (Responsables du système) cherchez le problème, n’allez pas loin, c’est l’ensemble des cadres du système de la base au sommet et avec eux il y a la solution. Les enfants ne sont aucunement responsables de ces dérives, ils sont seulement victimes de l’irresponsabilité de certains cadres et enseignants.
D’accord messieurs, maintenant que nous sommes convaincus que beaucoup n’ont pas eu le BACCALAURÉAT cette année avec 25,36% comme taux d’admission et parmi eux, d’autres n’auront sûrement pas le courage de reprendre les chemins de l’école. Alors, qu’est-ce que vous prévoyez pour les recaser ? Seront-ils réorientés automatiquement pour les BTS autrement appelés les établissements de la deuxième chance? Seront-ils abandonnés à eux-mêmes ? Si oui, ne pensez-vous pas que cela pourrait avoir les conséquences négatives pour l’économie nationale et la société en général ?
Donc, il est vraiment temps pour vous de trouver les solutions ailleurs (En tout cas pas dans les examens) dans un plan bien réfléchi et conçu dans le temps et dans l’espace. Car, la réforme n’est pas un jeu du hasard mais c’est d’abord une étude scientifique très sérieuse avant de trouver les hommes (moralité irréprochable) s’il y a en bien sûr pour mener à bien la réforme. Sinon AMOULANKHI.
Pour terminer, je dirai bon courage à ceux qui n’ont pas eu la chance de décrocher pour l’université et toutes mes félicitations aux heureux admis.
Oumar Diané, acteur socio-éducatif